Statues déboulonnées, artistes russes dé-programmés, oeuvres mises au ban : après le déclenchement de la guerre à grande échelle en Ukraine en 2022, les objets culturels russes se sont parfois retrouvés sur la sellette, accusés d'avoir été un maillon dans la généalogie de la violence. Cet ouvrage cherche à comprendre pourquoi, dans le contexte de la guerre, la culture s'est retrouvée en première ligne.
Comment se fait-il que l'art semble tout d'un coup l'ombre portée du pouvoir ? Pourquoi soupçonner que la " grande littérature russe " pourrait être chargée d'un message idéologique ? Que nous révèle la guerre en Ukraine sur la construction et la valorisation des fonctions sociale, politique ou existentielle de ces oeuvres ?
Cet ouvrage propose de revenir sur ces contestations en montrant qu'elles trouvent leur source dans le rôle particulier de l'art, la littérature et la culture en contexte russe et les différents liens que les objets culturels y entretiennent avec le politique. Il propose au lecteur des pistes pour remettre en perspective un certain nombre de débats contemporains.Spécialiste de l’histoire de la littérature du XIXe siècle, Victoire Feuillebois enseigne la littérature russe à l’Université de Strasbourg. Elle est membre junior de l’Institut Universitaire de France. Elle a publié, en 2021, Portraits de l’écrivain romantique en conteur nocturne, et en 2024, à CNRS éditions, Maître Tolstoï. L’instituteur dont vous ne voulez pas.
Faut-il brûler Pouchkine? Victoire Feuillebois
CNRS éditions, 180 p.